Karim Madani
Une histoire de passions et de trahisons qui se termine au tribunal pour un procès historique.
Au début des années 1980, Paris est la deuxième place forte de la culture hip-hop après New York. Le graffiti n’a pas encore gagné les galeries d’art et la pratique est à l’heure « vandale ».
Luc, alias Comer, ado originaire de l’Oise, deviendra en quelques années l’un des prophètes du graffiti vandale parisien. Monomaniaque, il consacre tout son temps à poser son nom sur les rames de métros et de RER. Avec lui, c’est une faune d’adolescents dépareillés – certains issus de classes populaires, d’autres nés dans un milieu bourgeois – qui s’engagent dans les tunnels et investissent les terrains vagues.
Pour contre-attaquer, la police crée la cellule « gare du Nord » et lui alloue des moyens alors réservés à la répression du grand banditisme, jusqu’à l’immense coup de filet, en 2001, comptant une soixantaine de prévenus.
Karim Madani nous raconte avec une verve inégalable le parcours de ces premiers apôtres du graff parisien sacrifiés sur l’autel des transports en commun, et celle de leur procès entré dans la mémoire collective sous le nom de « procès de Versailles ».