Titaÿna
Les mésaventures d’une journaliste intrépide des Années folles dans le Pacifique. Ce livre est tout sauf un récit de voyage.
Titaÿna a 23 ans lorsqu’elle part seule, dans les années 1920, tenter l’aventure en Océanie. Elle y passe de longs mois et, engagée comme mousse sur une goélette, voyage d’île en île : Tahiti, Bora-Bora, archipel des Tuamotu font partie de ses nombreuses escales. Titaÿna part à la rencontre des populations locales, rapporte leurs histoires et leurs coutumes. Elle se baigne le soir dans la rivière avec les Tahitiennes qui lui parlent des tupapau – les revenants –, échange avec une femme maorie sur le sort de l’enfant qu’elle porte, assiste aux danses couchées sur les plages de diamants noirs.
Elle croise sur sa route de nombreux Européens qui, comme elle, ont voulu vivre l’aventure, et ont échoué sur ces îles en apparence paradisiaques. Le plus souvent malades, sans le sou, condamnés, ils n’ont pas connu la fortune espérée. Après l’aventure, c’est le temps de la désillusion. Titaÿna, de sa plume acerbe, dénonce le comportement des colons, responsables de l’enfer des mines de phosphate à Makatea ou de la disparition des coutumes locales.
À rebours du récit de voyage, dans une langue acérée et poétique, Titaÿna décrit dix années plus tard l’envers de sa vie d’aventurière et livre un témoignage moderne et brut sur les colons partis dans les années 1920 dans des contrées fantasmées.