Jake Adelstein
Splendeur et décadence d’un hors-la-loi au pays du Soleil-Levant
Jake Adelstein en a bien conscience : il ne s’en sortira pas vivant sans aide. Après avoir écrit un article sur Tadamasa Goto, il a tout le Yamaguchi-gumi à ses trousses. Partant du vieux principe selon lequel « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », Jake Adelstein engage un ancien yakuza, Saigo, qui appartenait à la branche ennemie de Goto. En échange ? Jake doit écrire la biographie de son protecteur.
À partir de la vie de cet homme qui a connu l’âge d’or des yakuzas, Jake Adelstein dresse une fresque épique de la mafia japonaise, des années 1960 à nos jours. C’est Le Parrain au pays du Soleil-Levant, cela commence sur fond de tatouages sophistiqués et se termine dans les milieux de la finance. Entre-temps, les yakuzas ont perdu leur sens de l’honneur.
Sinar Alvarado
Traduit de l’espagnol (Venezuela) par Cyril Gay
À partir d’un fait divers sanglant et sensationnel, Sinar Alvarado explore les institutions et les bas-fonds de la société en se posant une question simple : comment a-t-on pu remettre un cannibale en liberté ?
Dans les Andes vénézuéliennes, pendant les années 1990, un SDF avec des antécédents psychiatriques, Dorancel Vargas, vit sous le pont Libertador. Un jour, on découvre dans son petit campement des casseroles remplies de chair en décomposition. Dès lors, les habitants du quartier comptent autour d’eux ceux qui manquent à l’appel.
Au cours des deux années d’enquête nécessaires à ce livre, Sinar Alvarado a rencontré les familles des dernières victimes et épluché des liasses de dossiers psychiatriques et de rapports de police pour nous livrer cette histoire hors du commun dans une écriture qui égale celle des plus grands polars réalistes.
Anjan Sundaram
Traduit de l’anglais (Inde) par Charles Bonnot
Dans la lignée de Ryszard Kapuściński et de V. S. Naipaul, Anjan Sundaram raconte une année de quête de vérité, une poursuite effrénée dans un pays ravagé par la misère et la violence.
Sa route est toute tracée : études de mathématiques dans la prestigieuse université américaine Yale et offre d’emploi chez Goldman Sachs. Un chemin balisé que le jeune Anjan Sundaram décide de quitter en 2005. Il abandonne tout pour plonger dans l’inconnu et prend un aller simple pour la République démocratique du Congo. Il sera désormais reporter. Ou, plutôt, essaiera de le devenir. Car derrière le romantisme de la vie d’aventures, Anjan Sundaram découvre une réalité hostile. De déconvenues en rebondissements, l’apprenti journaliste doit apprendre à survivre dans la jungle urbaine de Kinshasa. Malgré l’euphorie de l’élection présidentielle de 2006 – premières élections libres et démocratiques depuis quarante ans –, la chaleur paralysante est à l’image d’un pays qui suffoque.