Baston

Le monde est un grand diorama que des mains géantes agenceraient constamment.
Mila, était-elle une de ces apprenties sorcières
qui collectionnaient des noyaux de pêche dans des caches secrètes? À grandir entourée de collections de jouets, peut-être que la frontière entre la vie
et le marché aux Puces s’est révélée inutile.

Quelques années plus tard, armée d’une pointe sèche – descendante civilisée de notre index – Mila retrace les portraits de ce qui peuple nos rues et nos étagères. Hors, Batman, Godzilla, Astroboy et leurs amis ne peuvent pas vraiment fermer les yeux, ni
ne peuvent discuter. Et en disant cela on s’aperçoit que les jouets sont dotés de quelque chose dont
les humains et animaux sont dépourvus : l’absence
de sommeil.
Dans cet espace-temps du jeu, où les êtres vivants se prennent pour des jouets et les jouets pour des êtres vivants, il ne saurait y avoir de désordre. Il n’est question que de déplacement. La bagarre perpétuelle leur sert probablement à éprouver mutuellement leur réalité en mimant quelque mythe oublié.

On ne vous garantit pas de secrets pour changer
la vie, mais vous pouvez prendre un peu le temps d’en chercher dans les gravures et dessins de
Mila Gomez, pour sa première exposition personnelle
à la Galerie du Paris Print Club du 8 au 28
décembre 2023.

 

DIGITRON

La machine ne s’arrêtera pas. Paul Loubet tente en vain de nous prévenir de l’effondrement imminent de notre partie de jeu préférée. Nous pensons être en dehors de ces cartes virtuelles, sous le radar des drônes qui se livraient déjà une guerre sans merci du temps de Piranèse. La nouvelle Rome n’est pas en Occident ni sur aucun continent d’ailleurs, elle tourne déjà en orbite à 28 000 km/h au-dessus de nos têtes. Une part des preuves seront là : le monde se confond avec sa propre carte, il existe des multivers en 2D, la vitesse est une question de couleur.
 
La partie débutera le vendredi 12 mai 2023 à 18h, préparez vos réacteurs. Sculptures, estampes, livres et fanzines.

BETTENCHI GALACTIQUE

 

Si Sam Rictus et Tetsunori Tawaraya échangent depuis plusieurs années, ils ne se sont rencontrés qu’à travers des livres et des publications. Aux antipodes sur le plan géographique, ils se rejoignent dans la prolifération visuelle. La monstruosité n’y manque pas de survenir de toutes parts, dans une agglomération chair-métal qui a franchi les frontières du vivant et du programmatique.
Des entités mutantes s’épanchent sur les cendres de populations évanouies. Ces passeurs de portes interdimensionnelles sont visibles par les affleurements du Bettenchi, l’autre monde, et s’incarnent dans des dessins et des estampes aux détails hallucinés.
Le passage s’ouvrira le soir du 21 avril 2023 pour la première exposition duo des deux artistes avec le lancement du livre Temple qui présente pas moins de 21 gravures de Sam Rictus, édité par l’atelier Morsure. Il y aura aussi le dernier livre en sérigraphie de Tetsunori Tawaraya édité par le Dernier Cri, Midnight Exploration.

Inventaire déraisonné

L’exposition est disponible pour de nouvelles installations. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.